Grand admirateur de
Gauguin qu'il découvre en 1901 par
son ami
Durrio céramiste et orfèvre ayant travaillé au côté de
l'artiste, Girieud peint selon les préceptes Nabis :
- il refuse la perspective traditionnelle au profit de larges aplats
- il cerne de noir les formes stylisées pour en faire ressortir la quintessence
- il utilise des couleurs contre nature pour augmenter l'effet décoratif.
Il complète l'extrême dépouillement de ses oeuvres par un symbolisme exacerbé.
Une interprétation personnelle apparaît malgré tout car il traduit les sensations grâce au jeu de la couleur et de la composition. Il introduit son propre primitivisme
au travers
d'images naïves ,
des vitraux et des figures hiératiques.
Tout au cours de son évolution, il conservera une règle chère à Gauguin : structurer solidement le tableau par le dessin.
Girieud ne peut réaliser son rêve de rejoindre Gauguin dans les îles et doit se contenter d'un pélerinage en Bretagne.
A l'occasion de la rétrospective Gauguin en 1906 , il peint le Maître au sein d'une composition inspirée de la Cène dans laquelle
Gauguin partage un repas avec ses disciples :
l' Hommage à Gauguin.