C'est en brossant des décors de théatre que Girieud évalue l'effet d'embellissement
attaché aux grandes surfaces. Par la suite, son voyage en Italie et la découverte des artistes du Quattrocento le conforte dans son désir de la décoration.
Dans un article paru dans la revue de l'Art Ancien et Moderne, Girieud se reconnait un autre maître : Delacroix.(1)
Un mécène provençal permet à Girieud ainsi qu'aux peintres
Dufrénoy et Lombard de réaliser leur première fresque pour le narthex de la chapelle
Saint Pancrace au Chateau de Pradines
à Grambois-Vaucluse. Il représente la scène en personnifiant ses amis.
En arrière plan les collines de Granbois.
En 1927, il contribue avec un groupe d'artistes à la décoration du Café de la Coupole
à Montparnasse pour lequel il peint un perroquet sur
un pilier
.
En 1930, il est chargé de symboliser sur toile marouflée
Le Droit,
Les Lettres,
La Médecine and
Les Sciences
sur les murs de la Salle du Conseil de l'Université de Poitiers.
Ce décor sera présenté à l'Orangerie des Tuileries, faisant de Girieud le premier peintre
vivant exposant en ce lieu. L'ensemble est inauguré en 1933 (2).
Ces toiles avaient disparu. Elles ont été redécouvertes un jour, par hasard, en 1991 par
Monsieur Yves-Bernard Brissaud, enseignant à la Faculté de Droit de Poitiers, dans les
combles de cette Faculté.
Elles ont alors été restaurées à partir de 2002 par Monsieur par
Benoît Dagron puis remises en place le 15 septembre 2004 dans la Salle du Conseil
René Savatier. (
informations issues d'un article de l'Université de Poitiers et
de corrections apportées par M. Brissaud)
.
En 1932, il orne à fresques les parois d'une chapelle romane transformée en maison
d'habitation près de Lourmarin-Vaucluse (
Noces de Bacchus et Ariane,
Eurydice aux Champs
Elysées,
Le Couronnement de Psyché).
En 1936, il enseigne la fresque à l'Ecole des Beaux Arts du Caire et décore un mur de
l'Ecole des Beaux Arts par une fresque intitulée Le sultan Ahmed Ibn Touloun assistant à la construction de la mosquée. (3) (4)
En 1937 et 1942, il réalise deux décorations aujourd'hui disparues pour une
école maternelle (5) et la Mairie d'Ivry.
Concernant cette dernière fresque, Girieud à la
tête d'une équipe de douze artistes, a gagné un concours organisé par le Commissariat au
Chômage en vue de la décoration de la salle des fêtes d'Ivry. Son équipe était composée
de Melles de Andréis et Simonot et MM.Boulainghier, Chenu-Tournier, Chesneau, Dewé,
Maxime Girieud, Kresser-Desportes, Lanos, Poly, R.C. Poupart et Prieur.
La surface à décorer faisait 300m2 avec un panneau de 145m2. Seront représentés :
les sports,
la famille,
les joies de la rivière,
les jardins,
la musique et la danse,
l'art plastique et l'art dramatique et
les Sciences (sciences exactes et sciences
expérimentales)
.
Girieud contribue à la redécouverte de cet art alors presque disparu.
Il fait paraître un traité dans lequel il actualise le procédé et donne des conseils
en insistant sur les principes de base à respecter en la matière. Un article écrit lors de sa rétrospective, illustre
la place de la décoration et de la fresque dans son parcours. (5)
(1) Revue de l'\art ancien et moderne
(2) Les nouvelles littéraires artistiques et scientifiques
(3) Comoedia - 16 janvier 1936
(4) La Bourse Egyptienne - 4 février 1936
(5) "Pour plaire à l`'enfance "
(6) Le Figaro 12 octobre 1949