Girieud exacerbe certains préceptes de
Gauguin et
les conduit à leur paroxisme.
Il étudie la résultante des coloris en peignant des sujets analogues dans des tons différents.
Il résulte de ces expériences une débauche de couleurs.
Il a montré au Salon des Indépendants de 1905, une de ses œuvres maîtresses grande composition de 2m sur 2m :
la Tentation de Saint Antoine dont les couleurs firent scandale. Elle sera perçue par le critique
du Monde Illustré du 1° Avril 1905 comme :
Le plus étrange conflit des verts qui grincent, des rouges qui hurlent, des jaunes qui vocifèrent, des bleus qui aboyent
.
Finalement Girieud exposera cinq tableaux dans la salle n° VII des artistes qualifiés Fauves au Salon d'Automne de 1905.
Il a toujours été intégré dans le fauvisme par les critiques de l’époque marqués par la violence de ses couleurs.
Des critiques d'art ont ensuite récusé sa présence dans cette salle mais celle-ci est attestée par un article de Vauxcelles intitulé le Salon d'automne écrit
le 17 octobre 1905 dans le Gil Blas dans lequel il écrit :
Salle n°VII MM. Henri Matisse, Marquet, Manguin, Camoin, Girieud, Derain, Ramon Pichot. Salle archi-claire, des oseurs, des outranciers, de qui il faut déchiffrer
les intentions, en laissant aux malins et aux sots le droit de rire, critique trop aisée
.
(article cité par Rémi Labrusse et Jacqueline Munck dans la chronologie de leur ouvrage :
Matisse Derain la vérité du Fauvisme).