| Pierre Girieud qui fut l'un de nos fauves les plus authentiques a retrouvé au bout de son chemin le paysage classique. Ce chemin, il faut le dire, l'avait conduit en Provence, en Italie et en Grèce, partout où la lumière méditerranéenne donne de la noblesse à la moindre cabane de pêcheur ou de berger quand elle est flanquée d'un cyprès ou enfouie dans les oliviers. A plus forte raison quand sur des collines violettes se dressent des temples d'or face à la mer céruléenne ou quand des villages s'accrochent à la montagne qu'il couronnent de leurs châteaux-forts et de leurs clochers.....
Le miracle méditerranéen est là, , présent, dans toutes les œuvres de Girieud, sur tous les paysages qu'il expose, qu'ils soient peints aux Gattières, à Falicon, dans les environs de Nice, ou à Roussillon, Apt et Saint-Rémy-de-Provence, ou bien encore à Nauplie, en Grèce. Même équilibre, même lumière, même grandeur et avouons-le, même charme. Et nous trouverons, peut-être, encore plus de tendresse dans les compositions marseillaises, plus de recueillement, plus de style. Un portrait de Girieud par lui-même est expressif à souhait et de vigoureux bouquets de roses, de tulipes et d'anémones attestent que le décorateur de la mairie d'Ivry est restée un de nos puissants coloristes |