Fiche bibliographique

Anonyme - "Histoire de l'art contemporain - Girieud monographie"
L'Amour de l'Art---

-Paris
juillet 1933 p.171
Contenu sur Girieud
Né à Paris le 17 juin 1876, G. passa toute son enfance à Marseille. Il était destiné par ses parents à la carrière militaire et prépara Saint-Cyr; il fit ses débuts à Marseille et vint à Paris après son service militaire, en 1900. Habitant Montmartre il fit, dès 1901, la connaissance de Picasso qu'il rencontrait au café Azon. Il expose pour la première fois au Collège d'Esthétique moderne en 1901, aux Indépendants en 1902 et au Salon d'Automne en 1904 (Arum fond rouge, Arum fond jaune). Au vernissage des Indépendants il fit la connaissance de Dufrénoy et des Fauves de l'atelier G. Moreau qui l'emmenèrent chez Berthe Weill. Dès ses début, il est entraîné dans le mouvement de renaissance classique issu de Gauguin et et peint des composition fortement inspirée de celui-ci (La Tentation de Saint-Antoine, S. des Indépendants de 1905. En 1906 à propos de la rétrospective Gauguin qui a lieu au Salon d'Automne de 1906 il expose à ce salon un Hommage à Gauguin, où l'on voit placé autour de Gauguin comme dans une Cène du moyen âge, Roderic O'Conor, Raoul de Mathan, M. Denis, Sérisier, Francisque Durrio, Charles Morice, Daniel de Montfreid, Dufrénoy et Girieud lui-même. A cette époque il peint en été à Cassis où il avait travaillé dès 1892 et où il se rencontre avec Matisse, Derain, Braque, Friesz. En 1905 G. fait son premier voyage en Italie, en compagnie de Dufrénoy, il y retourna en 1906, puis en 1907 où il fit n séjour d'une année à Sienne. Ces voyages ont pour effet de le délivrer de l'influence tyrannique de Gauguin et de substituer à celle-ci l'inspiration des primitifs italiens. En 1911, il rencontre Alfred Lombard. C'est avec celui-ci et Dufrénoy, qu'il exécuta en 1912 les décorations à fresques de la chapelle Saint-Pancrace à Pradines, en Provence. Attiré par sa Provence natale où il ne cessait de résider en été, il fait in séjour de deux ans à Marseille en 1912 et 1913. (Les Trois Grâces, en 1912). Avec Lombard,qui réside également à Marseille il organise dans cette ville le Salon de Mai. Caporal infirmier pendant la guerre, il décora de grandes compositions, une baraque Adrian (La Musique, La Danse). En 1925 il peignit deux cartons (Les arts de la Pierre, Les Arts de la Vie) pour la Cour des Métiers à l'Exposition des Arts Décoratifs qui ne furent pas exécutés. En 1931 G. fit de grandes décorations à l'huile pour la Salle du Conseil de l'Université de Poitiers. La même année le vit en Grèce de juillet à novembre où il fit un grand nombres de paysages. En 1932 il décora à fresques le jas de Puyvert en Provence. G. a fait aussi les décors et maquettes pour Orphée de Gluck, à l'Opéra-Comique en 1929. G. a exposé aux Indépendants depuis 1902 et au Salon d'Automne depuis 1904. Expositions : Kahnweiler, 1908; Munich, Tannhauser, mai 1911; Munich, Hans Golz, sept. 1913; Paul Rosenberg, mai 1914, mai-juin 1920; Druet, avril 1926, janvier 1929, mai 1932 (paysages de Grèce); B. Weill, janv-fév. 1925; Musée de l'Orangerie, mai 1931 (Décorations de l'Université de Poitiers). Musées : Luxembourg, Le Havre, Grenoble, Strasbourg, Digne, Bagnols-sur-Cèze, Elberfeld, Moscou, etc. Bibliographie. - A écrit : Gauguin, Alb. Druet, Lib. de France; Réponse à une enquête sur le métier de peindre dans le Gil Blas, 30 août 1912; Réponse à une enquête sur le sujet en art dans B.V.A., 1924, p.410-412. A illustré : Contes du Tamps Jamais de Maxime Girieud, La Sirène, 1920; La Tentation de saint Antoine de Flaubert, Lib. de France, 1921; Domnine de Paul Arène, éd. Marcel Seheur, 1927; Sainte Douceline de Gabriel Mourey, éd. du Monde Nouveau. R. Rey, P. G. , Alb. Druet, Lib. de France; Ch. Malpel, Notes sur l'art d'aujourd'hui, 1910,I, p.75-89; II, p.252 et 260; A. Salmon, La Jeune peinture française; G. Coquiot, Les Indépendants, p.124; G. Mourey, La Vérité sur la Cour des Métiers, Lib. de France, 1925. Revues. - Kunstchronik, neue folge, 1902, p.294; 1904, p.279; 1907, p.332; 1914, p.163; Ch. Morice, Merc. de F., nov.1909, p.149; id., ibid.,nov. 1910, p.159; Henri Bidou, G. B. A., 1910, II, p.368; ibid., 1913, II, p.364; J. Gasquet, les Fresques de Pradines, A. D., 1913, p.259-266; La Publicidad (Madrid) (les fresques de Pradines), 11 déc. 1913; G. Boissy, Lettres sur une école (le décoration de Pradines), Montjoie, nov.-déc. 1913, p. 14-15; Maxime Girieud (frère du peintre), Le Canet des Artistes, nov.1917, p.8-12; J. Gasquet, L'Eclair, 8 juin 1920; A. Erlande, Am.A., 1922, p.139-141; Les décorations de P. G., à l'Université de Poitiers, ibid., 1931, p.341-343; M. Roche, Rythme et Synthèse, mai-juin 1923, p.156-161; G. Mourey, P. G. paysagiste, A. et A., n.s., X, 1925, p.153-157; id., Le Flambeau (Bruxelles), 31 mars 1925, p.367-372; id., Studio, 1926, I, p.128-129; Le Carnet de la Semaine, 23 déc. 1928; René Jean, Comoedia, 9 janv. 1929; P. Santenac, Sud Magasine (Marseille), 1° janv. 1932, p.16-19; Noël Vesper, le Jas de Puyvert et les fresques de P. G., ibid., 16 janv. 1933, p.16-19; Ren., juin 1932.