Fiche bibliographique

Bouyer Raymond - "Georges d'Espagnat, Pierre Girieud et Jeanne Bergson - Galerie Druet "
Bulletin de l'Art ancien et Moderne - supplément hebdomadaire -n°755--

-Paris
13-février 1929 p.64 et 65
Contenu sur Girieud
(....) Non loin, chez Druet, avant la XIXe année du Premier groupe, illustré par Maurice Denis, le plus savoureux contraste nous est offert par les aimables harmonies de Georges d'Espagnat, voisin de Pierre Girieud : (...)Elève de ce Gustave Moreau qui souhaitait servir de « pont » entre le passé des maîtres et l'incertain avenir, Pierre Girieud a conservé le culte classique du sujet, de la forme, des Quattrocentistes précis, du paysage historique, qui survit de Poussin à René Ménard. Le sfumato coloré de Georges d'Espagnat n'est pas son fait. L'évocateur de La Sultane hindoue reste sévère au Salon d'Automne, même en son Eloge de la Beauté nue. Dans la crise picturale du siècle, il fut parfois étrange et souvent sec, comme Dufrénoy fut lourd avant de se ressaisir; mais sa belle conviction l'emporte : ses Pastorales antiques s'inscrivent maintenant sur les fonds agatisés des collines provençales et sa vue du Théâtre d'Arles, acquise à propos par l'État, nous suggère un candide retour à Corot, c'est-à-dire à la lumineuse naïveté de la véritable peinture. (....) Reproduction de : Le Peintre devant son Sujet p.65