Marseille, avant porte de l'Orient, d'un Orient avant tout commercial, ne veut pas oublier les arts. Elle a de splendides musées, des parcs superbes. Elle va bientôt avoir un Salon et, comme il convient en Provence, ce Salon portera un nom gracieux, un nom
printanier : il s'appellera le Salon de Mai.
Les organisateurs, qui sont MM. Joachim
Gasquet, Pierre Girieud, Alfred Lombard,
X.' de Magallon, Bilon-Platm, L. de Rohozinski et Emi1e Sicard, veulent, disent-ils, que la peinture moderne ne soit pas seulement familière aux Parisiens; Ils veulent que les habitants des provinces connaissent eux aussi autrement que de non les rénovateurs
de la palette.
Ce Salon ne sera pas seulement une exposition. Il y aura des conférences, des auditions musicales et l'on parle d'une très curieuse manifestation. Ce serait de faire chanter dans le vieux port, parmi les mâtures et les entrepôts, le choeur final de la
Neuvième Symphonie. Ainsi, l'ode à la Joie s'élèverait, glorieuse, parmi les réalités du Travail qui la conquiert. |